Pour un enfant, il n’est jamais facile de s’épanouir dans une famille recomposée. Le divorce et/ou le décès d’un parent en sont les principales causes. Cette appréhension du nouveau départ n’est pas un cas isolé : l’enfant ne s’est pas préparé à recommencer une nouvelle vie de famille. Pour un couple nouvellement formé, créer un cocon familial peut s’avérer être un combat de tous les instants. Sur fond de frustration et d’incompréhension, l’instauration d’un dialogue permanent entre les membres de la « famille » demeure la seule perspective pour trouver un terrain d’entente. Focus sur le sujet.
Le lien du sang et la différenciation : le cas d’un enfant et de son beau-père
Afin de donner un exemple concret de la situation, prenons le cas d’un enfant et de son beau-père. Pour un enfant dont les parents sont divorcés, l’acceptation du beau-papa ou de la belle-maman est l’étape la plus difficile durant son processus de réintégration. En France, selon l’étude de l’INSEE, près de 120 000 cas de divorces sont recensés chaque année. Un chiffre alarmant, compte tenu du fait que c’est une tendance en hausse. Toujours dans l’Hexagone, la garde des enfants est majoritairement accordée à la mère, soit dans les 90 %.
Dans une famille recomposée, il faut rompre les clivages existant entre le lien du sang et la différenciation. Un beau-parent doit reconnaître l’enfant de sa compagne, même s’il n’est pas le sien. Quand un enfant intègre un cocon dans lequel un certain équilibre familial est déjà instauré, il aura du mal à s’adapter. Primo, il hésite à se faire une place parmi ses beaux-frères et belles-sœurs. Ce n’est pas essentiellement par doute ou par crainte, il se peut que cela soit caractérisé par un simple refus de la part de l’enfant. Deuzio, la peur du changement. Le beau-père institue un mode de vie que n’a pas connu l’enfant avec ses parents. Il est donc important de le faire sortir de sa zone de confort et de l’adapter progressivement aux nouvelles règles établies. Enfin, une acceptation mutuelle doit exister entre la fratrie. Au fil des années, un lien fort se créera et ce, à long terme.
Déterminer la place de chacun au sein du cocon familial
Pour réduire la différenciation entre les membres d’une famille recomposée, identifier la place de chacun est une étape cruciale. C’est pourquoi il est important de considérer les rôles suivants :
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- Le père de famille : il est le chef de famille. Il établit les règles de la maison et veille à ce que celles-ci soient respectées et soient valables pour tous les enfants. Néanmoins, il doit renforcer le lien avec l’enfant avant d’imposer son autorité. Cela évolue progressivement avec le dialogue et amène à créer un lien d’attachement.
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- La mère de famille : elle constitue le socle émotionnel des enfants. La mère de famille transmet les valeurs de la vie à son enfant, ainsi qu’à ceux de son compagnon. Il en est de même pour le père de famille.
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- Les enfants : comme cité précédemment, une relation fraternelle doit s’instaurer entre les enfants. Tout commence par l’acceptation de l’autre. Au fur et à mesure que les enfants communiquent entre eux, avec l’implication des parents, une relation saine s’instaurera progressivement.
L’importance du dialogue
Pour créer un environnement sain au sein d’une famille recomposée, il est indispensable de communiquer en permanence. Le dialogue permet de comprendre les ressentis de chacun et de se remettre en question. En effet, bon nombre de psychanalystes recommandent qu’une famille doit se réunir chaque soir pour discuter ensemble. Un tel rapprochement amplifie le sentiment de bien-être au sein du cocon familial. Chaque enfant participe au dialogue et les parents veillent à ce que les bambins s’imprègnent, sans les brusquer, à cette « thérapie familiale ». Faire des activités en famille est également très important. Jouez à des jeux ludiques et organisez de temps en temps des sorties en famille (parc d’attraction, restaurant, etc.).